Trauermarsch

TRAUERMARSCH

 

Pour la perception, un son régulier et obstiné finit par se fondre avec le silence. L’effet visuel produit par la structure cyclique du papier peint imprimé rappelle la répétition à l’infini. La frise ici présentée reprend et traduit un fragment du 3éme mouvement de la Sonate pour piano en si bémol mineur op. 35 de Frédéric Chopin. Dans cette interprétation picturale la même cellule mélodique AB se répète indéfiniment, produisant, en plus du rythme interne du fragment musical, un deuxième rythme à une plus large échelle qui finit par transformer la mélodie en accent dans une séquence infinie, aberration de la structure musicale qui, à force de répétition, se fond dans le silence. Silence qui nous renvoie au sujet de la «Sonate Funèbre»: une réflexion sur le néant de la mort.

 

Le motif développé dans cette frise, une jardinière réalisée selon l’effet du trompe-l’œil décoratif décrit la ligne mélodique de la main droite par un motif floral el l’accompagnement de la main gauche par la structure d’un treillage.

 

Gabriela de Antuñano
 

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